Si la commission Kaspar a eu au moins un mérite, c’est celui de confirmer le mal-être des postier-ères, trop longtemps nié par l’entreprise. La baisse considérable des effectifs (en moyenne 10 000 emplois par an et 4217 emplois pour les 6 premiers mois de l’année 2012), un système de gouvernance caractérisé par la metierisation des activités, une course à la productivité au-delà des capacités physiques et psychologiques du personnel, des dérives managériales échappant à tout contrôle : tous ces éléments ont concouru à déstabiliser le personnel.
Au lieu d’entendre les syndicats qui ont pourtant alerté les dirigeants depuis plusieurs années,La Postea choisi de constituer une commission placée sous la présidence de Monsieur Kaspar. Par ailleurs, vous avez lancé une démarche d’écoute des postier-ères au niveau local. Ces initiatives ont fait naître beaucoup d’espoir puis de l’incrédulité alors que déjà les réorganisations sont relancées comme si rien ne s’était passé.
Nous souhaitons solennellement vous mettre en garde contre les graves conséquences qui pourraient découler de mesures qui ne seraient pas à la hauteur de la situation.
Nous souhaitons également rappeler notre attachement à un dialogue social digne de ce nom, fondé sur la transparence et le respect mutuel. De trop nombreux accords ont été transgressés, justifiant ainsi la défiance. Il revient àLa Postede rétablir les bases d’un dialogue social constructif avec des négociations loyales et transparentes, celui que nous avons toujours appelé de nos vœux.
Les fédérations syndicales deLa Poste ont acté de nombreux points de convergence et se réuniront de nouveau le 6 septembre après la présentation du rapport Kaspar dans le but de décider ensemble des actions nécessaires.
Paris, le 30 août 2012
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