En l’espèce, cette dernière craint qu’à terme, le prélèvement à la source ne soit qu’une étape vers la fusion CSG/IR (impôt sur le revenu), supprimant la progressivité de l’impôt et le quotient familial.
Depuis le 2 janvier 2019, chacun peut enfin aller faire ses modifications personnelles (divorce, deuil, changement de situation professionnelle…) afin de corriger son taux relatif au prélèvement à la source. Ces changements s’effectueront sur le site internet des Finances publiques ou dans les centres des finances publiques car, comme le souligne Hélène Guerra, secrétaire nationale du syndicat CGT Finances publiques : « le taux ne sera pas changé si l’on n’intervient pas ».
Ainsi, à la fin du mois de janvier, les employeurs vont collecter l’impôt sur tous les revenus, en appliquant un taux communiqué par la DGFIP. Or, « à défaut de la communication du taux par la DGFIP, dans la majorité des cas, le barème appliqué sera défavorable pour le contribuable » souligne Hélène Guerra.
La CGT est depuis le début opposée au projet et demande son annulation. Pourquoi remplacer un système qui fonctionnait bien par quelque chose de beaucoup plus risqué (l’inconnu sur le taux de reversement des entreprises) et beaucoup plus compliqué (il y a toujours la déclaration sur le revenu à effectuer) ? Par ailleurs, la crainte de la CGT est qu’à terme, le prélèvement à la source ne soit en réalité qu’une étape pour aller vers la fusion CSG/IR, supprimant ainsi la progressivité de l’impôt et le quotient familial.
Pour la CGT, le système actuel de la mensualisation, rodé et accepté, aurait pu être généralisé à moindre coût, tout en garantissant les recettes fiscales de l’Etat. En l’espèce, la DGFIP le rend obligatoire pour toutes les autres catégories de revenus à compter de janvier 2019, en prélevant elle-même les acomptes contemporains.